Tout d'abord, je vous demanderai de pardonner la qualité des photos, mais elles sont probablement introuvables sur le Net, et j'ai voulu préserver la bonne santé de ce livre si difficilement acquis en lui évitant de passer au scanner! De plus, ça protège aussi l'artiste, que dis-je, l'artisan photographe du pillage de ces vues.
Si difficilement acquis, disais-je. Eh bien oui, il a une (belle) histoire, mon exemplaire de ce livre! Entré au Chemin de Fer en 1990, il avait été diffusé l'année précédente dans l'entreprise par le biais du CCE aux acheteurs intéressés. Pire, je n'ai pas connu son existence tout de suite. C'est en séjournant dans un centre de vacances début 1992 que j'ai été frappé par la beauté de certaines de ses photos trônant fièrement sur les murs. Renseignement pris en bibliothèque à mon retour , il était bien sûr épuisé. Mais j'ai eu la chance que mon interlocutrice soit de passage, et vienne du siège parisien. Après renseignements, et pas mal de temps, elle m'a recontacté pour me dire qu'elle avait réussi à en découvrir un dernier exemplaire! Ô joie
!
Et joie également, que de partager quelques vues avec vous!
Tout d'abord, la SNCF (et ses filiales, et maintenant même ses entreprises concurrentes), ce sont des hommes et des femmes. Oui, des femmes! Même si elles ne représentent que 17% du personnel, elles sont de tous les métiers, de tous les rangs, de toutes les filières. Certes concentrées à la vente, j'en connais qui régulent les circulations, qui dirigent des établissements, réparent des rames, dépannent la radio-sol-train, gèrent des clientèles Fret, ... Ci-dessus, une couturière et un rideau de train Corail. Qui n'en a jamais roulé un en boule pour s'en faire un oreiller?
Et donc, oui, c'est aussi 83% d'hommes! Des durs, des vrais, des tatoués (merci Fernandel!). Mais pas que! On voit ici une réelle camaraderie, non feinte, et qui je peux vous l'affirmer, perdure malgré les 20 ans bien sentis de cette photo. Car la difficulté des métiers, du climat, le temps passé ensemble, les repas pris "sur l'pouce", les conflits, ... font des cheminots une grande famille! Sauf respect du grade, le tutoiement est de rigueur, le bonjour instinctif au croisement d'un uniforme, d'un gilet fluo, d'un sac de roulant, de tout signe qui permet à un cheminot d'en reconnaitre un autre!
