Un seul mais c'est sans doute pour le plus grand livre du XX° siècle. Son auteur Vassili Grossman, un russe opposant à Staline et à Hitler qui survivait en écrivant des livres dans "la ligne du parti" et écrivait du soufre en cachette et les faisait sortir vers "le monde libre", en tout cas pour la littérature.
Dans ce roman-fresque, composé dans les années 1950, à la façon de Guerre et paix, vous verrez comment les prisionniers politiques sortis des camps pour se battre contre les nazis se portaient volontaire pour aller au contact direct avec les Nazis. Ils étaient héroïques mais aussi ils étaient sûrs de ne pas être suivi par des commissaires politiques peureux face au feu et pouvoir discuter librement au péril de leur vie.
Vassili Grossman (1905-1964) fait revivre l’URSS en guerre à travers le destin d’une famille, dont les membres nous amènent tour à tour dans Stalingrad assiégée, dans les laboratoires de recherche scientifique, dans la vie ordinaire du peuple russe, et jusqu’à Treblinka sur les pas de l’Armée rouge. Il fait revivre aussi les dirigeants nazis décidant de la solution finale et aussi Staline décidant d'en finir avec la gauche. Au-delà de destins souvent tragiques, Grossam s’interroge sur la terrifiante convergence des systèmes nazi et communiste alors même qu’ils s’affrontent sans merci. Une vision puissante, métaphysique, de la lutte éternelle du bien contre le mal. A relire en ces temps où Poutine s'inscrit dans les pas de Staline et occupe dèjà la Crimée et le Dombass pendant que nous baillons!
Mais il fait partie de ma wishlist de 560 bouquins à acheter
