Mo Malo
Posté : sam. 2 nov. 2019 16:36
Qaanaaq
A l'heure où l'on nous parle tout le temps du réchauffement climatique, du diesel qui pollue plus que l'essence et puis selon d'autres qui pollue moins, des trottinettes en ville dangereuses pour les piétons et pour leurs pilotes sans casque, des transports en commun à privilégier ( mais ici le train va encore augmenter, les petites gares ont été supprimées... Quant au respect des horaires, bof... ),...etc..., voici un livre qui va rafraîchir tout le monde puisque l'action a pour cadre le Groenland et son inlandsis ( -25° y est une température agréable pour les autochtones d'après l'auteur...) gelé et frigorifique...
Points n° P4978- env. 550 pages
Le livre offre plusieurs facettes.
Qaanaaq Adriensen arrive de Copenhague à Nuuk, capitale de l'île continent où il a été envoyé en appui à la police locale afin d'élucider les meurtres d'ouvriers du monde employés sur une station de pompage pétrolier. Des meurtres sanglants, horribles qui donnent à penser qu'un ours polaire aurait pu les commettre mais comme l'indique la quatrième de couverture, un ours même polaire peut crocheter les portes d'entrée ?
L'auteur met bien en valeur le statut précaire de cette main-d'oeuvre qui si elle bien rémunérée est mal traitée, isolée, cosmopolite et n'a, pour se changer les idées, que les bars, le jeu, les femmes locales nécessiteuses qui vendent leur charmes... Ces malheureux venus pour gagner durement leur vie ne sont pas non à l'abri d'hommes de main brutaux inféodés à ceux qui tirent les ficelles.
Mo Malo nous détaille aussi beaucoup les croyances, la culture inuit et met en exergue l'envie d'une partie de ce peuple de s'affranchir de la domination danoise.
Qaanaaq ne sait pas toujours à qui se fier si ce n'est le flic Appu qui deviendra son ami. Peu d'autres qui travaillent sous l'emprise d'une "cheffe" danoise tyrannique qui rejette Qaanaaq...
On voyage dans le grand nord, en motoneige ou en attelage de chien pour démêler toute cette histoire qui mélange les menées indépendantistes, les ambitions, les complots politiques et l'appât du gain ( évidemment ), les croyances ancestrales, les peurs venues du fond des âges...
Et puis Qaanaaq, adopté et élevé au Danemark, sait qu'il n'est pas danois mais bien originaire de ce même Groenland ou un village porte d'ailleurs son nom.
Il s'agira donc aussi pour lui d'un voyage initiatique, à la recherche de ses origines réelles et le lecteur ira de surprises en surprises.
Surprises encore sur les rôles des uns et des autres dans cette sombre histoire qui ne s'éclaircit qu'à la fin du roman, après bien des drames et bien des péripéties...
Il faut se plonger dans le roman ( chaudement vêtu ) qui est très bon, bien construit et dévoile ses mystères petit à petit au fur et à mesure que l'on y avance en lecture...
Il m'a beaucoup plu en tous cas. A lire au coin du feu...
A l'heure où l'on nous parle tout le temps du réchauffement climatique, du diesel qui pollue plus que l'essence et puis selon d'autres qui pollue moins, des trottinettes en ville dangereuses pour les piétons et pour leurs pilotes sans casque, des transports en commun à privilégier ( mais ici le train va encore augmenter, les petites gares ont été supprimées... Quant au respect des horaires, bof... ),...etc..., voici un livre qui va rafraîchir tout le monde puisque l'action a pour cadre le Groenland et son inlandsis ( -25° y est une température agréable pour les autochtones d'après l'auteur...) gelé et frigorifique...
Points n° P4978- env. 550 pages
Le livre offre plusieurs facettes.
Qaanaaq Adriensen arrive de Copenhague à Nuuk, capitale de l'île continent où il a été envoyé en appui à la police locale afin d'élucider les meurtres d'ouvriers du monde employés sur une station de pompage pétrolier. Des meurtres sanglants, horribles qui donnent à penser qu'un ours polaire aurait pu les commettre mais comme l'indique la quatrième de couverture, un ours même polaire peut crocheter les portes d'entrée ?
L'auteur met bien en valeur le statut précaire de cette main-d'oeuvre qui si elle bien rémunérée est mal traitée, isolée, cosmopolite et n'a, pour se changer les idées, que les bars, le jeu, les femmes locales nécessiteuses qui vendent leur charmes... Ces malheureux venus pour gagner durement leur vie ne sont pas non à l'abri d'hommes de main brutaux inféodés à ceux qui tirent les ficelles.
Mo Malo nous détaille aussi beaucoup les croyances, la culture inuit et met en exergue l'envie d'une partie de ce peuple de s'affranchir de la domination danoise.
Qaanaaq ne sait pas toujours à qui se fier si ce n'est le flic Appu qui deviendra son ami. Peu d'autres qui travaillent sous l'emprise d'une "cheffe" danoise tyrannique qui rejette Qaanaaq...
On voyage dans le grand nord, en motoneige ou en attelage de chien pour démêler toute cette histoire qui mélange les menées indépendantistes, les ambitions, les complots politiques et l'appât du gain ( évidemment ), les croyances ancestrales, les peurs venues du fond des âges...
Et puis Qaanaaq, adopté et élevé au Danemark, sait qu'il n'est pas danois mais bien originaire de ce même Groenland ou un village porte d'ailleurs son nom.
Il s'agira donc aussi pour lui d'un voyage initiatique, à la recherche de ses origines réelles et le lecteur ira de surprises en surprises.
Surprises encore sur les rôles des uns et des autres dans cette sombre histoire qui ne s'éclaircit qu'à la fin du roman, après bien des drames et bien des péripéties...
Il faut se plonger dans le roman ( chaudement vêtu ) qui est très bon, bien construit et dévoile ses mystères petit à petit au fur et à mesure que l'on y avance en lecture...
Il m'a beaucoup plu en tous cas. A lire au coin du feu...