La petite histoire du 7ème Art
La petite histoire du 7ème Art
Et si Frank Sinatra avait été l'inspecteur Harry...
Bullitt, Un shériff à New York, Le Détective... à la fin des années 60, les films policiers urbains accompagnent l'explosion du taux de criminalité aux USA: +144% en dix ans!
Surfant sur la vague, Harry Julian et Rita Fink écrivent l'histoire d'un flic new-yorkais traquant un tueur en série. Universal prend une option sur les droits. Clint Eastwood est approché et montre de l'intérêt. Mais Universal jette l'éponge. ABC pense alors en faire un téléfilm mais renonce devant la violence du propos.
La Warner récupère le projet et fait réécrire le scénario par John Milius (réalisateur du "Lion et le Vent 1975 et de Conan le barbare 1982) et Terence Malick (réalisateur des "Moissons du Ciel" 1973 et de "La ligne rouge" 1998) . L'histoire se déplace à San Francisco et s'inspire du Tueur du zodiaque.
Le studio propose le rôle de l'inspecteur Harry à Frank Sinatra. Il a l'âge du héros (55 ans) et tout s'organise autour de cet acteur, véritable icone qui a déjà une énorme notoriété dans le monde entier. Mais, huit ans plus tôt, Sinatra s'est blessé au poignet sur le tournage du film "Un crime dans la tête" et la douleur occasionnée se réveille dès qu'il manipule le fameux 44 Magnum. Exit donc Sinatra! le monde du cinéma est sans pitié!
Pour lui succéder, la Warner enchaîne les refus: John Wayne, Steve Mac Queen, Burt Lancaster, Robert Mitchum et Paul Newman déclinent la proposition. Paul Newman suggère... Clint Eastwwod!
La boucle est bouclée. Ce dernier accepte et impose Don Siegel à la réalisation.
La suite appartient à l'Histoire: ce film, "fasciste" selon certains critiques, connaîtra quatre suites et reste l'un des rôles les plus emblématiques de Clint Eastwood, l'un des acteurs-réalisateurs les plus importants de notre époque!
A suivre si vous le désirez!
Bullitt, Un shériff à New York, Le Détective... à la fin des années 60, les films policiers urbains accompagnent l'explosion du taux de criminalité aux USA: +144% en dix ans!
Surfant sur la vague, Harry Julian et Rita Fink écrivent l'histoire d'un flic new-yorkais traquant un tueur en série. Universal prend une option sur les droits. Clint Eastwood est approché et montre de l'intérêt. Mais Universal jette l'éponge. ABC pense alors en faire un téléfilm mais renonce devant la violence du propos.
La Warner récupère le projet et fait réécrire le scénario par John Milius (réalisateur du "Lion et le Vent 1975 et de Conan le barbare 1982) et Terence Malick (réalisateur des "Moissons du Ciel" 1973 et de "La ligne rouge" 1998) . L'histoire se déplace à San Francisco et s'inspire du Tueur du zodiaque.
Le studio propose le rôle de l'inspecteur Harry à Frank Sinatra. Il a l'âge du héros (55 ans) et tout s'organise autour de cet acteur, véritable icone qui a déjà une énorme notoriété dans le monde entier. Mais, huit ans plus tôt, Sinatra s'est blessé au poignet sur le tournage du film "Un crime dans la tête" et la douleur occasionnée se réveille dès qu'il manipule le fameux 44 Magnum. Exit donc Sinatra! le monde du cinéma est sans pitié!
Pour lui succéder, la Warner enchaîne les refus: John Wayne, Steve Mac Queen, Burt Lancaster, Robert Mitchum et Paul Newman déclinent la proposition. Paul Newman suggère... Clint Eastwwod!
La boucle est bouclée. Ce dernier accepte et impose Don Siegel à la réalisation.
La suite appartient à l'Histoire: ce film, "fasciste" selon certains critiques, connaîtra quatre suites et reste l'un des rôles les plus emblématiques de Clint Eastwood, l'un des acteurs-réalisateurs les plus importants de notre époque!
A suivre si vous le désirez!
Modifié en dernier par jean-luc le jeu. 29 sept. 2022 07:37, modifié 1 fois.
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Re: La petite histoire du 7ème Art
Merci Jean-Luc, très intéressant !
Perso j'ignorais tout de la genèse de ce film
Mais à vrai dire, ce n'est pas du tout mon préféré dans la filmographie du grand Clint Eastwood
À part ça, je confirme que le 44 magnum secoue sévèrement le poignet !
Perso j'ignorais tout de la genèse de ce film
Mais à vrai dire, ce n'est pas du tout mon préféré dans la filmographie du grand Clint Eastwood
À part ça, je confirme que le 44 magnum secoue sévèrement le poignet !
"Le patriotisme, c'est d'abord l'amour des siens. Le nationalisme, c'est d'abord la haine des autres" (Romain Gary)
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Re: La petite histoire du 7ème Art
Perso, j'adore l'inspecteur Harry, pas pour les idées qu'il véhicule, vous me connaissez , mais pour l'interprétation de Clint Eastwood, je suis un fan inconditionnel de cet acteur.
A noter que bien des années plus tard, peut-être pour justement contrer cette idée de "fascisme", il joue et tourne une pure merveille selon moi, "Grand Torino"
A noter que bien des années plus tard, peut-être pour justement contrer cette idée de "fascisme", il joue et tourne une pure merveille selon moi, "Grand Torino"
J’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire, qu’il ne m’en reste plus pour travailler (Pierre Reverdy)
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Re: La petite histoire du 7ème Art
Tout à fait d'accord.S.S.S. a écrit : ↑lun. 26 sept. 2022 20:02Perso, j'adore l'inspecteur Harry, pas pour les idées qu'il véhicule, vous me connaissez , mais pour l'interprétation de Clint Eastwood, je suis un fan inconditionnel de cet acteur.
A noter que bien des années plus tard, peut-être pour justement contrer cette idée de "fascisme", il joue et tourne une pure merveille selon moi, "Grand Torino"
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Re: La petite histoire du 7ème Art
Heureusement que Clint Eastwood e s'est pas laissé enfermé dans le rôle de l'inspecteur Harry et nous a sorti des films formidables comme Grand Torino
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con
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Re: La petite histoire du 7ème Art
OUI Grand Torino et One million dollar Baby...Deux superbes films du grand Clint
Re: La petite histoire du 7ème Art
D'accord avec tout le monde
Il aurait fait un inspecteur Harry de plus, ce ne m'aurait pas déplu non plus. Maintenant il pourrait tourner et interpréter le "Bosh" de Connelly qui, à la retraite active, déterrent néanmoins et officiellement pour la police les affaires classées
Il aurait fait un inspecteur Harry de plus, ce ne m'aurait pas déplu non plus. Maintenant il pourrait tourner et interpréter le "Bosh" de Connelly qui, à la retraite active, déterrent néanmoins et officiellement pour la police les affaires classées
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Re: La petite histoire du 7ème Art
Oui, ce ne serait certainement pas mal.cachi a écrit : ↑mar. 27 sept. 2022 10:14D'accord avec tout le monde
Il aurait fait un inspecteur Harry de plus, ce ne m'aurait pas déplu non plus. Maintenant il pourrait tourner et interpréter le "Bosh" de Connelly qui, à la retraite active, déterrent néanmoins et officiellement pour la police les affaires classées
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Re: La petite histoire du 7ème Art
Perso j'aime beaucoup "Un frisson dans la nuit" et "Honky Tonk man" (mais pas seulement )
"Le patriotisme, c'est d'abord l'amour des siens. Le nationalisme, c'est d'abord la haine des autres" (Romain Gary)
Re: La petite histoire du 7ème Art
Et si Audrey Hepburn avait été l'héroïne du film "Out of Africa"...
Ce drame romantique a connu mille et une aventures avant de voir le jour.
Cette adaptation du roman autobiographique publié en 1937 sous le pseudo d’Isak Denisen (le nom de jeune fille de l’écrivain est Karen Christentze Denisen) est, en effet, au départ, envisagé comme un projet dont le rôle principal sera tenu par Greta Garbo. La « Divine » (qui mettra un terme à sa carrière en 1941 à l’âge de 36 ans !), va décliner la proposition.
Plus tard, Audrey Hepburn est à son tour approchée. Mais, comme elle l’a fait pour le rôle de « Cléopâtre, elle dit non à cette proposition.
Le projet n’est pas mort pour autant. Au fil des années, les noms d’Orson Welles, David Lean, Nicolas Roeg sont ainsi cités pour le mettre en scène, le dernier imaginant pouvoir y retrouver son héroïne du film « Ne vous retournez pas », Julie Christie, dans le rôle de Karen Blixen. Sans succès.
C’est finalement Sydney Pollack (« Propriété interdite » « On achève bien les chevaux » Jeremiah Johnson » « Le cavalier électrique »…) qui s’empare d’Out of Africa dans la foulée du film « Tootsie ».Le nom de Meryl Streep apparaît alors. Mais Pollack hésite. Pas sur son talent d’actrice, évidemment, mais parce qu’il craint qu’elle ne soit pas assez sexy pour le rôle.
La comédienne l’apprend et déboule au rendez-vous en chemisier très décolleté et soutien-gorge rembourré. L’effet est gagnant. Elle décroche le rôle !
L’un des couples les plus mythiques de l’histoire du cinéma est né : Meryl Streep-Robert Redford sont indissociables de leurs personnages, Karen Blixen et Denys Finch Hatton !
Une petite anecdote: par soucis d'authenticité, le réalisateur choisit de tourner le film entre l'Angleterre et le Kenya. En plus des nombreuses règles et restrictions imposées par le gouvernement kenyan, l'équipe a du faire face à un autre dilemme: l'interdiction stricte d'utiliser des animaux sauvages pour le divertissement a forcé la production à faire importer des lions dressés de Californie pour les besoins de certaines scènes.
L’univers de Karen Blixen a inspiré le cinéma. Son œuvre a engendré de très beaux films.
Orson Welles, qui adorait Karen Blixen- il a confié un jour qu’il « avait passé quatre ans de sa vie à lui écrire une lettre d’amour et qu’elle était morte avant de l’avoir terminée"- adapte en 1960 « Une histoire immortelle » dans laquelle Jeanna Moreau donne la réplique au maître.
Quant au Danois Gabriel Axel, il nous invite en 1986 au délicieux « Festin de Babette » (oscar du meilleur film étranger : Stéphane Audran y incarne l’ancienne communarde exilée en Norvège qui, ayant gagné à la loterie, régale les villageois des trésors de la gastronomie française.
Ce drame romantique a connu mille et une aventures avant de voir le jour.
Cette adaptation du roman autobiographique publié en 1937 sous le pseudo d’Isak Denisen (le nom de jeune fille de l’écrivain est Karen Christentze Denisen) est, en effet, au départ, envisagé comme un projet dont le rôle principal sera tenu par Greta Garbo. La « Divine » (qui mettra un terme à sa carrière en 1941 à l’âge de 36 ans !), va décliner la proposition.
Plus tard, Audrey Hepburn est à son tour approchée. Mais, comme elle l’a fait pour le rôle de « Cléopâtre, elle dit non à cette proposition.
Le projet n’est pas mort pour autant. Au fil des années, les noms d’Orson Welles, David Lean, Nicolas Roeg sont ainsi cités pour le mettre en scène, le dernier imaginant pouvoir y retrouver son héroïne du film « Ne vous retournez pas », Julie Christie, dans le rôle de Karen Blixen. Sans succès.
C’est finalement Sydney Pollack (« Propriété interdite » « On achève bien les chevaux » Jeremiah Johnson » « Le cavalier électrique »…) qui s’empare d’Out of Africa dans la foulée du film « Tootsie ».Le nom de Meryl Streep apparaît alors. Mais Pollack hésite. Pas sur son talent d’actrice, évidemment, mais parce qu’il craint qu’elle ne soit pas assez sexy pour le rôle.
La comédienne l’apprend et déboule au rendez-vous en chemisier très décolleté et soutien-gorge rembourré. L’effet est gagnant. Elle décroche le rôle !
L’un des couples les plus mythiques de l’histoire du cinéma est né : Meryl Streep-Robert Redford sont indissociables de leurs personnages, Karen Blixen et Denys Finch Hatton !
Une petite anecdote: par soucis d'authenticité, le réalisateur choisit de tourner le film entre l'Angleterre et le Kenya. En plus des nombreuses règles et restrictions imposées par le gouvernement kenyan, l'équipe a du faire face à un autre dilemme: l'interdiction stricte d'utiliser des animaux sauvages pour le divertissement a forcé la production à faire importer des lions dressés de Californie pour les besoins de certaines scènes.
L’univers de Karen Blixen a inspiré le cinéma. Son œuvre a engendré de très beaux films.
Orson Welles, qui adorait Karen Blixen- il a confié un jour qu’il « avait passé quatre ans de sa vie à lui écrire une lettre d’amour et qu’elle était morte avant de l’avoir terminée"- adapte en 1960 « Une histoire immortelle » dans laquelle Jeanna Moreau donne la réplique au maître.
Quant au Danois Gabriel Axel, il nous invite en 1986 au délicieux « Festin de Babette » (oscar du meilleur film étranger : Stéphane Audran y incarne l’ancienne communarde exilée en Norvège qui, ayant gagné à la loterie, régale les villageois des trésors de la gastronomie française.
Modifié en dernier par jean-luc le jeu. 29 sept. 2022 07:37, modifié 1 fois.