You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Pour parler de musique, de cinéma, de peinture etc. Une seule rubrique par thème, SVP...
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Guy Bonnardeaux
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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Guy Bonnardeaux »

Dernier message de la page précédente :

A propos des manifestations pour le climat... et de la musique enregistrée par un visionnaire ...

Ceci n'est pas un sujet politique, ni un souhait de polémique.

C'est seulement une réflexion personnelle sur l'air du temps et sur le fait que certaines choses qui se disent aujourd'hui, et à juste titre, ne sont pas nées tout à coup comme le pensent certaines personnes, loin de là, on en parlait déjà dans quelques milieux il y a des années, et notamment, comme souvent, dans le monde merveilleux de la musique...

Pourtant chez nous en Belgique, et sans doute ailleurs, certains semblent découvrir "l'eau chaude" seulement de nos jours et semblent dès lors n'avoir pris conscience de l'écologie et des dangers pour la planète que depuis que des jeunes ( et même des enfants que l'on sort des écoles pour les faire défiler dans la rue, même en bas âge comme si ces petits enfants avaient vraiment conscience de la raison réelle pour laquelle on les fait défiler... ) manifestent tous les jeudis ( sauf si jeudi est un jour férié et en période de vacances scolaires :suspect: ... )...

Je ne dis pas que ceux qui sont conscients des réalités n'ont pas raison, bien au contraire, je suis entièrement d'accord, il faut faire bouger les choses.

Mais je suis fort interloqué, intrigué par la désagréable impression ( j'espère me tromper ) que ces gosses - comme la petite Suédoise par exemple qui croit sans aucun doute avec sincérité en son combat mais en même temps, ne semble guère aller à l'école, voyage beaucoup et se retrouve aux Nations Unies pour un discours...- pourraient peut-être, quelque part, être les objets d'une forme d'instrumentalisation. C'est une bonne question à éclaircir un jour.

Encore une fois, je suis convaincu qu'il faut agir chacun à notre petit niveau mais surtout à celui des états mais ce n'est pas en inventant des taxes mal pensées et mal dirigées que l'on agit avec efficacité. C'est, pour les états, en supprimant tout ce qui pose problème avec intelligence et surtout avoir la volonté de réussir. Sans tarder.

Une utopie sans doute...

Je me demande par exemple souvent, comment et qui va se décider à éliminer ce continent de plastic qui flotte sur le Pacifique mais aussi qui et comment va veiller à ce que les humains ne le fasse par revenir ?... Comment faire revivre les glaciers disparus ?...

Qui, et surtout comment, encore une fois, va éduquer tous ces connards dégueux qui s'en fichent et jettent leurs ordures etc... n'importe où alors qu'il y a des collectes ( on paie même des taxes pour elles ), des déchetteries, etc...

Ce matin, j'ai encore vu le long d'un chemin, en pleine ville, des vieux vêtements jetés, des sacs poubelles qui traînent un peu partout, et j'ai croisé d'énormes suv et pick-ups ... lourds, avaleurs de carburant, pollueurs d'atmosphère, émetteurs de particules fines...

Et d'un autre côté, je ne me vois pas non plus en trottinette, électrique ou pas, ou en patins à roulettes sur les rues...

Vaste débat...

Les dangers occasionnés par cette pollution démentielle, ceux que court le climat, etc... on nous en parle tous les jours. Et certains, comme je l'écrivais, croient découvrir quelque chose...

Alors que... A titre d'exemple :

En 1970, John Mayall sortait un album intitulé USA Union.

Sur cet album on trouve un morceau portant le titre Nature's Disappearing
https://www.youtube.com/watch?v=d1x7lDxHd-o
qui dit :

L'Homme est une créature crasseuse ( filthy en anglais )
Violant la terre et l'eau et l'air
Demain sera peut-être trop tard...
Le temps est venu de se rendre compte
Que la nature disparait
La mort par pollution arrive...Cela vous intéresse-t-il ?

Des détritus se retrouvent n'importe où
Bientôt les dépotoirs seront à votre porte
Les lacs les rivières
Plus rien ne vit ni s'épanouit comme auparavant
La nature disparait
Le monde qui nous entoure nous a été offert - ce ne sera bientôt plus le cas

Lisez donc au sujet de la pollution
Mettez les fabricants ( sous-entendu de produits polluants ) dans l'inconfort
Boycottez dans les magasins
Les contenants qui ne sont pas retournables ( recyclables )
L'aluminium, le verre et le plastic
Déchets éternels qui ne se détruisent pas

Nous appartenons à une génération
Qui peut vivre notre temps ( de vie ) normalement
Mais quid pour tous nos enfants
Nés pour suffoquer dans cette boue humaine ( sous-entendu provoquée par l'homme )
La nature disparait
Et nous sommes tous coupables de cet énorme crime

A l'intérieur de la pochette, John avait ajouté une liste de conseils anti-pollution. Déjà ! Image Ce disque est sorti il y 50 ans !!! Et il y en avait d'autres....

Qu'ont fait les états les industriels, les financiers entretemps sinon penser d'abord argent et profit ?

A une époque où l'on parle d'aller faire un tour sur Mars et de retourner sur la lune, la technologie doit pouvoir parvenir à assainir les industries polluantes et les états du monde à faire en sorte que tout les pays contribuent à cela. Même ceux de mauvaise volonté...

Mais donc, il y a 50 ans, l'ami John Mayall tirait déjà, avec d'autres, la sonnette d'alarme qui n'a pas été entendue comme il l'aurait fallu...

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S.S.S.
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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par S.S.S. »

J'aime bien ton analyse, analyse comme d'habitude fort pertinente.
je fais les mêmes constats mais je me dis que tant qu'il y aura
des lanceurs d'alertes, fussent-ils même jeunes, (et manipulés...) il y aura des convaincus que cette lutte est juste
même si cela peut sembler parfois utopique. De grandes choses sont nées portées par l'utopie
de certains visionnaires ou fins analystes, comme on le voudra. :D Un grain de sable se transforme en perle, une boule de neige
en avalanche, j'ai foi en la beauté et au réveil du monde. ;)
J’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire, qu’il ne m’en reste plus pour travailler (Pierre Reverdy)

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Guy Bonnardeaux
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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Guy Bonnardeaux »

Tout à fait d'accord sur le principe évidemment

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Guy Bonnardeaux
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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Guy Bonnardeaux »

Eric Patrick "Slowhand" Clapton…

J’ai découvert ( et en suis devenu grand fan ) Eric Clapton en 1965.

J’avais 15 ans et j’adorais For Your Love des Yardbirds.

https://www.youtube.com/watch?v=HU5zqidlxMQ

J’aimais tellement ce morceau que j’avais acheté le 45t E.P. sur lequel on trouve aussi un solide instrumental intitulé Got to Hurry, au son de guitare puissant, pas très courant pour l’époque.

https://www.youtube.com/watch?v=y8EyscDesjY

Image La composition de l’instrumental est attribuée sur l’étiquette à un certain Rasputin, un nom qui ne manquait évidemment pas de m’intriguer…

Je n’ai fait le rapprochement que plus tard quand j’ai lu que le manager du groupe – qui s’était un temps occupé des Rolling Stones avant qu’ils ne soient signés par Andrew Loog Oldham – travaillait avec un club célèbre de Richmond dans le sud de Londres, le Crawdaddy ( où se sont produits nombre de musiciens devenus des stars par la suite ) était un dénommé Giorgio Gomelsky, un ressortissant anglo-géorgien, spécialiste du jazz, qui managera également des artistes comme Rod Stewart, Long John Baldry, Julie Driscoll, Brian Auger, les Animals ou encore les Paramounts ( qui deviendront les Procol Harum )…

Les origines du truculent personnage étant ce qu’elles étaient, le pseudo Rasputin trouvait donc son explication...

J’ai déjà évoqué Giorgio Gomelsky ici, dans les premiers temps de cette rubrique – il y a déjà maintenant quelques années – et si je l’évoque à nouveau c’est parce que cet homme a joué un rôle considérable dans l’histoire du Rythm’ and Blues en Angleterre et dans les débuts de la carrière de notre Eric.

Ce dernier détestait For Your Love qu’il estimait beaucoup trop commercial, lui qui à ses débuts ne voulait s’exprimer que par le blues, le vrai. D'ailleurs quand on regarde la pochette du disque, Eric, qui est l'avant-dernier à droite sur la photo, n'a pas l'air de s'amuser beaucoup...

Le titre a néanmoins rencontré un succès considérable et s’est classé 3ème en Angleterre, 6ème aux Etats-Unis.

C’est une composition de Graham Gouldman qui écrira aussi le hit suivant du groupe, Heart Full of Soul et encore, par exemple, Bus Stop pour les Hollies, No Milk Today pour Herman’s Hermits avant de former, début des seventies, l’excellent groupe 10CC…

Clapton ne joue que la partie centrale, le pont, de guitare sur For Your Love. C’est dire s’il s’était fait tirer l’oreille pour participer à l’enregistrement…

Pour ma part, j’ignorais, en usant le petit vinyle en question, que le guitariste avait déjà, à ce moment-là, quitté le groupe pour rejoindre les Bluesbreakers de John Mayall.

Non sans avoir au préalable suggéré son remplacement par Jimmy Page qui refuse dans un premier temps pour proposer l’excellent Jeff Beck. Page jouera quand même avec le groupe plus tard avant de faire décoller son dirigeable Led Zeppelin.

Quant à Beck, il formera le très bon Jeff Beck Group avec Rod Stewart, Nicky Hopkins, Ron Wood, Mick Waller et bien d’autres pointures. Il ne s’en tiendra pas là et réalisera un nombre important d’albums blues, jazz, psyche… Il jouera avec la section rythmique de Vanilla Fudge( qui deviendra Cactus ), Beck, Bogert and Appice…

Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page… Quel trio de guitaristes ! Les Yardbirds, comme les groupes de John Mayall, auront été de merveilleux laboratoires, des nids idéaux pour l’éclosion de magiciens des six cordes, Gibson ou Fender…

Les Yardbirds quittés, Eric Clapton participe a toute une série de sessions de blues sous la direction du producteur Mike Vernon ( le génie qui réalisera plusieurs grands albums de John Mayall, Fleetwood Mac, Savoy Brown et créera son propre label chez Decca nommé Blue Horizon.


Je me suis souvent demandé, connaissant la culture jazz et blues de cet homme doué, si ce nom pour les étiquettes des disques produits avait été suggéré par le très beau blues éponyme de Sydney Bechet mais je n’ai jamais trouvé la réponse.

https://www.youtube.com/watch?v=fNgYTkcPCZw

Les plages enregistrées par Eric Clapton pour ces sessions se retrouvent sur diverses anthologies où s’expriment aussi de grands noms du blues de passage à Londres comme Champion Jack Dupree, Otis Spann, …
ImageImageImage Le Steve Anglo cité sur la pochette de Raw Blues n'est autre que Stevie Windwood...

Avec John Mayall, qui le laisse libre d’improviser, de donner libre cours à son inspiration, Clapton fera littéralement exploser le son de ce que l’on a coutume d’appeler le Beano album, un monument du British Blues qui n’a finalement pas de concurrence tant ce disque est unique. On peut écrire qu’il s’agit là de la pierre angulaire du genre et des décennies plus tard, il est toujours cité en exemple.
Image Tout y est de haute tenue si l’on excepte une interprétation à mon sens inutile de What’d I Say, prétexte à solo de batterie comme il était souvent de bon ton de publier à l’époque.

Les compositions originales ou les reprises bien choisies. Le son fabuleux de la guitare d’Eric, les claviers et les harmonicas de Mayall, l’apport de saxophonistes talentueux – que l’on retrouvera plus tard – comme Johnny Almond ainsi que la production intelligente de Mike Vernon ( il avait dû batailler ferme pour faire accepter le volume de ce son par les ingénieurs de Decca…), la section rythmique imparable de John McVie ( basse ) et Hughie Flint ( drums ), tout contribue au fait que ce grand disque est unique, un monument à part, un moment rare...

C’est encore John Mayall qui pousse Eric à y chanter en solo pour la première fois de sa carrière officielle en sélectionnant la reprise d’une composition de Robert Johnson, l’une des idoles du guitariste, Ramblin’On My Mind….

https://www.youtube.com/watch?v=CEjskLU7Q8k

Il y a quelques morceaux de bravoure sur cet album comme l’instrumental Hide Away ou le superbe Have You Heard et son intro au sax ténor. Des plages qui font que le Beano album restera, je le répète encore, à jamais comme un des disques les plus importants de ce genre musical et de la musique en général.

https://www.youtube.com/watch?v=m9N8Qi6zLSU
https://www.youtube.com/watch?v=a2FR1HYod44

C’était une époque folle. Certains écrivaient Clapton is God sur les murs…

Une chose qui ennuyait le guitariste qui avait déjà des goûts d’ailleurs et ne venait pas toujours rejoindre le groupe lors de la tournée des clubs.

Peter Green ( futur co-fondateur du Fleetwood Mac première époque avec la section rythmique du moment de Mayall, John McVie à la basse et Mick Fleetwood aux drums, ces derniers étant toujours de nos jours la base de cet excellent groupe ) qui tournait autour des Bluesbreakers depuis un moment finira par le remplacer et apportera une tonalité différente aux enregistrements ( le très bel album A Hard Road )… Peter Green est un guitariste surdoué lui aussi mais avec une touche plus légère, des sonorités éthérées, de la légèreté.

Clapton participe alors à une aventure étonnante et brillante.

Une initiative que l’on avait coutume de définir comme un super groupe dans ces années-là. Le sien réunissait Jack Bruce
( basse, chant ) et Ginger Baker ( drums ) et était un trio puissant, inventif qu’ils nomment Cream. J’avais lu un petit entrefilet qui annonçait cette naissance dans le Melody Maker et je m’étais dit qu’appeler carrément leur groupe Cream, il fallait quand même l’oser… Mais c’était vraiment la crème de la crème.

La première écoute de morceaux tirés du premier album du groupe étonnait car on n’y ne retrouvait pas vraiment la patte de l’Eric du Beano album. Il y a plusieurs raisons à cela. Mike Vernon ne produit pas Cream et chez Mayall, c’était Eric Clapton le soliste, la vedette puisque John lui laissait toute liberté d’expression.
Image
https://www.youtube.com/watch?v=EVcIer_4OnA

Ici, nous avons trois personnalités hyper douées avec de gros égos qui devaient faire des concessions entre elles pour réussir à travailler ensemble et créer une musique de groupe. C’était un combat continuel, une compétition à trois et c’est sans doute ce climat qui est à l’origine de l’énorme succès, de la réussite du trio.

C’est surtout sur scène que ces musiciens exprimaient le mieux leur véritable potentiel. D’ailleurs, ils ont illustré leur relativement courte coopération par plusieurs albums live pour permettre au public d’y retrouver l’esprit qui animait les musiciens.
Image Je n’ai jamais eu la chance de voir jouer Cream mais il suffit d’écouter ces albums live ( c’était d’ailleurs très tendance à ce moment-là ) pour découvrir la lutte positive à laquelle se livraient ces titans musicaux. Chacun jouant fort ( et merveilleusement bien ) en tentant de tirer la couverture à lui. Les morceaux s’allongeaient (une autre tendance du temps ) et pendant de longues minutes, des phrases, des gammes de guitare sur fond de basse vrombissante et de batterie surdimensionnée sortaient des haut-parleurs.

Il faut être honnête et reconnaître que 10 minutes de Spoonful ou de I’m So Glad étaient parfois longuettes mais l’énergie et l’inventivité étaient bien là.

Au niveau des enregistrements studio après le premier disque, Fresh Cream, sort Disraeli Gears et sa fantastique pochette psychédélique dessinée par The Fool, les artistes hollandais qui avaient peint la façade de la boutique Apple des Beatles sur Baker Street.
ImageImage Là, nous tenions un très beau disque, un autre monument du blues électrique assaisonné de couleurs sonores dites psychédéliques. Les plages sont exceptionnelles : Sunshine Of Your Love, Tales of Brave Ulysses, Dance The Night Away, Swlabr, Strange Brew, World of Pain… Tout est réuni pour faire de cet album un chef d’œuvre du genre.

https://www.youtube.com/watch?v=m_NholHANoY
https://www.youtube.com/watch?v=zt51rITH3EA

Il l’est bien entendu mais sa sortie en Angleterre est quelque peu occultée par un autre événement majeur car elle coïncide avec celle du premier album de l’Ovni, Jimi Hendrix Experience, Are You Experienced ?

Il n’empêche, Cream est alors au sommet de son art et le groupe sort rapidement un double album, un vinyle live et un vinyle studio, Wheels of Fire.

Un autre disque qui allait faire date. La pièce live porte une de ces perles qui marquent à jamais les esprits curieux comme le mien. Encore une reprise de Robert Johnson, Crossroads. Tout simplement fantastique… Tellement fantastique que, chose devenant rare alors, la firme de disque sort un 45t single pour mieux diffuser encore cette incontestable perle.

https://www.youtube.com/watch?v=PE9HvSdcaL4

Image
Les artistes d’exception ne peuvent éternellement jouer ensemble et ressentent toujours le besoin d’aller plus loin, de tenter de nouvelles expériences, de vivre de nouvelles aventures musicales avec d’autres. Au sein de Cream, ce constat est d’autant plus vrai que le climat y est continuellement orageux.

Notre ami Slowhand va alors essayer autre chose.

Encore une expérience éphémère mais qui a elle aussi touché les esprits.

Eric réunit Stevie Winwood ( Spencer Davis Group, Traffic ), Rick Grech ( Family ) et emmène avec lui Ginger Baker de Cream pour former Blind Faith qui produira un seul album, un peu inégal mais les quatre musiciens réaliseront des tournées triomphales et très rémunératrices…

( A suivre )

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Back Door Man
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Message par Back Door Man »

Encore une belle page, merci Guy :pouce: :)
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con

https://www.flickr.com/photos/gildays/

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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par aristide hergé »

Back Door Man a écrit :
mar. 24 sept. 2019 18:31
Encore une belle page, merci Guy :pouce: :)
Extraordinaire, tu veux dire ! :shock:
J'apprends des tas de choses d'une période foisonnante dont - à ma grande honte :pale: - j'ignorais presque tout ! :pouce:
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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Guy Bonnardeaux »

:pale: :pale: Merci...

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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Guy Bonnardeaux »

Eric Patrick « Slowhand » Clapton

Chapitre 2


L’épisode Blind Faith terminé, Clapton rejoint John Lennon, Yoko Ono, Klaus Voorman (b) et Alan White (d) à Toronto pour un concert débridé pour la paix dont Apple tirera l’album Live Peace In Toronto 1969
ImageImage Si la première face du disque est bonne, avec des reprises de Blue Suede Shoes, Money, Dizzy Miss Lizzie, Yer Blues, Cold Turkey et bien entendu l’hymne Lennonien Give Peace A Chance, les morceaux sont par moment inutilement illustrés de cris de Yoko Ono qui n’apportent rien à la musique… et je n’écoute d’ailleurs jamais la face b pour cette raison.

Il n’empêche qu’au milieu de l’atmosphère enfumée et psychédélique de l’époque, Eric s’en tire très bien avec des soli bien construits…

https://www.youtube.com/watch?v=uEqnT6Pr3iY

Clapton est toujours à la recherche de quelque chose musicalement, de musiciens dont il aime le travail, avec lesquels il peut s’exprimer en toute symbiose et qui lui apportent de nouvelles sensations musicales.

Il aime aussi participer aux enregistrements d’autres artistes comme le montrent ses interventions innombrables sur un nombre incalculable d’albums. Il est d'ailleurs à ce propos intéressant de passer en revue la liste des participants reprise sur les notes des pochettes dans une discothèque personnelle – et tout n’y est évidemment pas – pour se rendre compte que l’on peut à ce sujet mentionner des centaines d’apports à des artistes aux styles très divers.

Il avait déjà fait cela à l'époque de ses débuts pour Mike Vernon qui publiaient des disques enregistrés par les bluesmen américains de passage à Londres.

Fait mieux connu du plus grand nombre, il a joué en accompagnement et développé ce beau solo qui restera célèbre sur While My Guitar Gently Weeps, une des contributions de George Harrison à l’album blanc des Beatles. George lui renverra l'ascenseur bien entendu, notamment avec le très beau Badge de Cream.

S’il demeure l’aficionado du blues que nous connaissons, Eric Clapton est attiré dans le même temps par d’autres musiques, celles du Band, de J.J. Cale surtout mais aussi par le reggae, la country…

Des influences qui, mélangées à son feeling blues et sa remarquable technique, produisent de grands disques la plupart du temps.

Tout cela est évidemment influencé par la vie sentimentale ou les périodes difficiles du guitariste. Des aléas de la vie que nous n’évoquerons pas ici. Ce n’est pas le propos. Seuls les disques – dans lesquels il évoque lui-même ce dont il souhaite parler – et la biographie qu’il a publiée intéressent le présent ouvrage.

J’aime beaucoup l’éclectisme du musicien. Une qualité que certains nostalgiques lui reprochent parfois. Lui qui était – il l’écrit lui-même dans ses souvenirs – arrogant, n’acceptant que de jouer du blues authentique, s’est ouvert au fil du temps à d’autres univers, d’autres musiques et, tout en demeurant fidèle au blues, il a enrichi son immense répertoire en s’adaptant, en colorant ses chansons d’influences diverses, en reprenant des compositions de nombreux musiciens, tout en marquant tout cela d’une empreinte Clapton.

Après Toronto et le concert pour la paix voulu par John Lennon, Eric accompagne pour un temps le groupe du duo américain Delaney & Bonnie Bramlett.

Un album sort en 1970, un disque qui regroupe quelques pointures comme Rita Coolidge, l'ex Traffic Dave Mason (g), la participation de l’Angelo Misterioso ( George Harrison ) et bien d’autres parmi lesquels Carl Radle ( basse ) et Jim Gordon
( drums ), une section rythmique d’exception qui intéresse beaucoup Eric Clapton….

L’expérience Delaney & Bonnie terminée, notre guitariste va sortir un album fabuleux sous le nom de Derek And The Dominos, Layla And Other Assorted Love Songs sur lequel on retrouve justement Carl Radle et Jim Gordon, le groupe étant augmenté de Bobby Whitlock ( claviers ) et du regretté Duane Allman ( g )… Ces musiciens, Allman mis à part, travailleront souvent avec Clapton et on les retrouvera sur bien des disques du maître.
Image Un grand album de blues et de rock où Eric nous offre évidemment le célébrissime Layla dédié à Pattie Harrison, l’épouse de George…

https://www.youtube.com/watch?v=Th3ycKQV_4k

In Concert fera suite mais sans Duane Allman malheureusement… Live At The Fillmore présente une partie de la même play list… dont le merveilleux Little Wing que Jimi Hendrix avait enregistré sur le second L.P. Bold As Love de l'Experience )...

https://www.youtube.com/watch?v=9G5CJFrO2Oc

Les Dominos inactifs – ce qui n’empêchera pas ses membres de collaborer souvent avec lui, Eric va débuter une carrière solo jalonnée de perles discographiques et de concerts historiques…

Sa discograhie est trop importante pour tout placer ici mais franchement, on peut choisir n'importe quel album ( sauf les deux produits par Phil Collins ) et on y trouve chacun son bonheur.

Thank you so much, Dear Eric, please keep on playing for us :pouce:
Modifié en dernier par Guy Bonnardeaux le jeu. 7 nov. 2019 15:27, modifié 5 fois.

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Back Door Man
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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Back Door Man »

Merci Guy :pouce: Quel plaisir de te lire :)
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con

https://www.flickr.com/photos/gildays/

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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Guy Bonnardeaux »

Merci beaucoup Gilles. Cela me flatte de la part d'un aficionado de la music :kiss3: :pouce: Tes réactions, comme celle de notre Ari ou d'autres amis sur ce forum, me motivent dans ce travail qui est plus un plaisir qu'un travail, finalement :D .

Pour en revenir au chapitre 2 ci-dessus, voici pour celles et ceux qui ne connaissent pas, une superbe version instrumentale de Little Wing par son créateur, Jimi Hendrix, une version qui n'est pas reprise sur le disque original :pouce: :pouce:

https://www.youtube.com/watch?v=U5Vki76x-EU

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Re: You can't stop the Music playin'on ( ou petit voyage dans no

Message par Back Door Man »

Ho la la Guy pratiquement 7 minutes de bonheur intégral :) Mais je me suis toujours posé la question : de quelle planète arrivait ce gars là ?
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con

https://www.flickr.com/photos/gildays/

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