Cambronne, le balafré
Michel Mélic
MJ n° 101 - 1957
Couverture : Pierre Joubert
Illustrations : Dino Attanasio
Marabout-chercheur : Une épopée qui dura vingt ans - remarquable chercheur de 38 pages bien documentées et reprenant une chronologie, la liste ( et un texte les décrivant ) des 26 Maréchaux, le calendrier républicain détaillé, un relevé des artistes, des écrivains, des scientifiques contemporains de l'époque, les grandes dates, les phrases célèbres et même un test de connaissance...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Cambronne
Qui ne connait pas cet épisode de fin de la sinistre bataille de Waterloo quand ce qui restait de la vieille garde commandée, notamment, par Cambronne, refusa les offres de reddition et périt sous le feu des canons anglais ? Et qui ne connait pas LE mot attribué à Cambronne en réponse à cet assassinat ?
Voilà un junior remarquable, un petit livre qui a sa place dans la collection d'ouvrages importants de toute personne qui s'intéresse et étudie l'époque napoléonienne, ce qui est mon cas.
Ce livre court mais complet est remarquablement bien écrit et se dévore comme un roman. Mais d'ailleurs, toute cette épopée, même si elle est malheureusement entachée de guerres et de batailles terribles, n'est-elle pas romanesque ?
Par ailleurs, quand on parle de ces guerres, il faut quand même admettre que Napoléon y a toujours été poussé par l'Angleterre, l'Autriche, la Prusse et la Russie dont les empereurs, rois et dirigeants craignaient les idées des Lumières, les effets de la révolution française et de l'Empire de Napoléon. Des bouleversements qui pouvaient faire changer les choses dans ces pays et donc, il fallait pour leurs
maîtres , jaloux de leurs privilèges, soutenir les Bourbons plutôt que d'accepter le génial "petit caporal" corse devenu Empereur des Français.
Cambronne fut l'un des plus courageux et fidèles soldats ( devenu général et comte par mérite, par ses actions de bravoure et non par les ruses et manoeuvres de
salonnards ) de l'Empereur qu'il accompagna partout, même à l'Ile d'Elbe et, évidemment, dans le bourbier sanglant de Waterloo...
Je n'ai hélas rien trouvé sur Michel Mélic...
Dans son chercheur, l'auteur publie le tableau suivant :
et il fait bien.
Je ne suis cependant pas d 'accord avec lui quand il accorde des circonstances atténuantes à Grouchy. Si ce dernier avait été là pour empêcher Blücher d'agir, la bataille aurait peut-être été gagnée puisque Wellington était à ce moment enfoncé. Au lieu de marcher au canon, Grouchy s'est contenté de "suivre" de loin les Prussiens comme il en avait l'ordre mais un militaire, maréchal de surcroît, doit aussi prendre des initiatives s'il sent qu'elles sont indispensables...
Grouchy n'a pas fait à Waterloo ce que Desaix avait fait à Marengo,suivre son instinct et transgresser les ordres pour accourir au bruit du canon...
Mais on ne refera pas l'Histoire...